La tenue de tradition
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C'est le Lieutenant-Général De LAMORICIERE qui est sans aucun doute à la base de l'adoption définitive de l'uniforme sous lequel on connaissait encore, avant 1914, ces braves soldats, car il n'avait subi que de légères modifications depuis sa mise en service. Nous en donnons la description:

Veste courte en drap bleu foncé échancré sur les cotés à la mode turque, ornée de tresses de couleur garance et de fausses poches, manches fendues en dessous jusqu'au coude et garnies d'agrafes.                                                             

Gilet sans manche en drap bleu foncé se boutonnant sur le coté droit et sur l'épaule droite, et portant une tresse garance autour du cou. Une autre tresse coupant longitudinalement la poitrine en son milieu. sans manche en drap bleu foncé se boutonnant sur le coté droit et sur l'épaule droite, et portant une tresse garance autour du cou. Une autre tresse coupant longitudinalement la poitrine en son milieu.                                                           

Ceinture en toile de coton bleue.                                                                                                                                

Pantalon bouffant à la turque, en drap garance pour l'hiver et la grande tenue; en toile blanche pour l'été et les marches, lié au jarret au moyen d'un cordonnet en coton noir, soutenu par une haute guêtre en toile blanche pour la garnison, en peau pour les marches, plus tard en drap noir, jusqu'en 1873. Les Zouaves portèrent des jambières ou des molletières en cuire fauves. Au bas du pantalon, le fameux "trou de LAMORICIERE"...                                                                      

Chéchia rouge à gland bleu. 

Turban vert, puis blanc. Jusqu'à l'inspection générale de 1870, le turban blanc ne fut en usage que dans les Zouaves de la Garde impériale et aux tirailleurs algériens.                                                                                                                       

Collet à capuchon d'abord en drap brun, puis gris de fer bleuté.  

On désigna sous le nom de" tombeau" la fausse poche des deux cotés de la veste des Zouaves, mais pourquoi ce nom? Voici l'explication qui a été donné par un connaisseur en la matière, le Capitaine adjudant-major G. GANGLOFF.  L'arme qu'ils affectionnaient était le pistolet qu'ils portaient dans une gaine appelée KÉBOUR-porte-pistolet-. Il pendait à gauche se telle façon que c'était à peine si l'on apercevait l'ovale de la fausse poche. Si l'on demandait alors à l'un de ces hommes de désigner par son nom cet endroit que l'on devinait plutôt qu'on ne voyait, il répondait invariablement, confondant le dessus avec le dessous, le porte-pistolet avec l'ornement de gilet: "nous appelons cela Kébour". On s'adressa à l'une des personnes jugées compétentes et on la questionna sur le vrai sens du mot, c'est le pluriel du substantif KEBER qui signifie tombeau .                                                                                                                                         

    Il est simple de reconnaître une unité à la couleur de son tombeau, rouge pour les unités de la province d'Alger, blanche pour celles d'Oran, jonquille pour Constantine et plus tard, de la couleur du drap de fond( bleu) pour les unités de Tunisie.